vendredi 13 novembre 2009

La venue de notre chère famille: une grande bouffée d'amour!!!




Ils sont venus de très loin, nous les attendions impatiemment et les voilà chez nous...

Ils arrivent les valises débordantes de cadeaux... et du nutella!, et du bon fromage!, et des harengs marinés de chez Ikéa!

Nous sommes très très heureux de les revoir, et Marc de faire connaissance de son oncle-parrain Maxence ... à qui il ne tarde pas à exprimer son affection par sa petite grimace caractéristique...



Cool, cool, les premiers jours, nous ne voulons pas trop les fatiguer (le voyage, le décalage horaire sont longs à récupérer). C'est la découverte des paysages montagneux par un petit bout de piste en 4x4 et auparavant l'arrêt à un point de vue sur la mer.

Marc est dorloté par sa Mamie Chris; celui-ci aime à lui faire des méga bisous (tout baveux, bien évidemment)


Le jeudi nous sommes partis pour un fameux "road-trip" du grand Nord. Nous atteignons le bout du bout de la Calédonie, ce bout c'est Poum.
Après une nuit en gite, nous avons traversé la Chaîne pour arriver sur la côte Est, quelle vue somptueuse quand nous avons aperçu la mer!


Près de Pouébo, Marc se serait volontiers laissé adapter par des femmes kanakes préparant la fête de la banane. Elles tressaient des fleurs et nous leur avons acheté des bananes... quel régal ces bananes!


Un peu plus loin, nous avons vécu un moment magique avec la traversée du bac de Hienguène (cf photo). A vous donner des frissons...


Puis nous sommes arrivés à la plage du billet de 500 (appelée ainsi car il y a une photo de cette plage sur les billets de 500 francs). C'est là que nous avons passé notre première nuit de camping, loin du confort... car ce camping était très à "l'ancienne"...


Nous sommes rentrés à Pouembout le samedi, ravis de ce road-trip.

Le week-end, nous sommes reposés et dimanche soir, nous avons confiés notre petit garçon à sa mamie et nous sommes échappés avec Maxence à Pindaï. Dans ce lieu sauvage, nous avons monté notre tente et joué les apprentis pêcheurs.
Les garçons ont posés un filet de 50 mètres dans la mer. Première prise: une sympathique tortue! Vivante fort heureuseument et soulagée de retrouver la mer. La pêche fut fructueuse et les pêcheurs heureux malgré la courte nuit...



Seconde partie du séjour de notre chère famille: l'île des Pins!

Les japonais l'appellent "l'ile la plus proche du paradis", allez-y et vous comprendrez pourquoi...

C'est sur cette île pleine de beautés que nous avons passés nos "épreuves" de Ko-Lanta: la cuisine au feu de bois, les nuits sous la tente, le feu, les moustiques pour Maxence, les pieds noirs (les notres!), l'expédition pour les épiceries parfois non éclairées...

Plus sérieusement, nous nous sommes régalés les yeux des merveilles de coraux et de poissons, (en particulier à la piscine naturelle), des plages au sable si fin, si blanc. L'ascension du pic N'ga, le point culminant de l'île fut également un moment fort.



Puis le Betico nous a ramené à Nouméa.

Le lendemain, nous avons accompagnés nos 2 chers visiteurs à l'aéroport...

Il y eu forcément un moment de larmes mais quelle joie d'avoir pu partager tous ces bons moments ensemble, alors nous sommes heureux!

vendredi 9 octobre 2009

Randonnée en famille



En voiture!
Tout va bien , car Marc finit d'étudier le petit futé dans la voiture...








Mais laisse son papa prendre la randonnée en main...





























Paysages de la chaîne montagneuse,
il commence à faire un peu chaud...

Marc s'endort, bercé par le mouvements de mes pas.



Nous distinguons le coeur de Voh.

vendredi 14 août 2009

Bricolage dans la maison et week-end camping






C'est le grand remue-ménage dans la maison! Bruit de perceuse, odeur de peinture et de la sciure partout sur le sol... nous avons décider de faire des meubles. Yannick a conçu les plans et nous avions profité d'une journée à Nouméa pour acheter le bois nécessaire. Puis c'est parti pour l'assemblage. Au final: notre lit (nous avons dormi au sol pendant quelques mois), un meuble de protection pour l'aquarium et un bar américain. Après quelques couches de peinture, voilà nos meubles fin prêt et la maison commence à ressembler à quelque chose.

Le week-end dernier, nous avons décidé de jouer les explorateurs et de partir camper. Nous nous sommes rendu à Bourail et après un peu de piste en 4x4, avons admiré les paysages somptueux de la baie des tortues. Nous avons vu des tortues marines puis nous sommes allé sur un petit coin de plage (cf photo), "le plus bel endroit du monde", comme dit Yannick. Puis vite avant que la nuit tombe, nous avons rejoint le camping de la plage de Poé, car nous devions monter la tente flambant neuve!
Quel bonheur de se retrouver sous la tente et d'entendre le bruit de la mer toute proche. Marc parut apprécier sa première nuit de camping, quant à moi, je me cogna au moins 5 fois la tête dans la lampe accrochée...
Au petit matin, nous nous sommes accordé une petite balade en famille le long de la plage, tout en profitant du lever du soleil.

En bref, un super week-end qui nous donne envie de retenter l'expérience!

dimanche 19 juillet 2009

En plein cœur de Voh, infirmière en dispensaire et les découvertes culinaires de Marc




Marc grandit et à bientôt 6 mois, il découvre de nouveaux goûts… eh oui, le si bon lait n’a plus l’exclusivité. Place aux carottes, chouchoutes et autres légumes mais aussi compotes en tout genre, cuites avec soin par sa maman. C’est là que l’on s’aperçoit que Marc est fort en grimaces ! Les bavoirs sont de sortie et commencent à défiler dans le bac de linge sale…


D’autre part, Marc possède une multitude de belles peluches mais il se fascine surtout pour leurs étiquettes ! Il aime les examiner sous toutes leurs coutures. Il est aussi ravi de son tout premier livre ; celui-ci est en tissu et il passe des heures à le tourner dans tout les sens.

Ses douleurs de gencives se sont nettement améliorées grâce à l’homéopathie et tant mieux pour lui et pour nos tympans !


Quant à moi, sa maman, il y a du changement au niveau du travail. A la place de poursuivre comme infirmière libérale, j’ai accepté un poste de remplacement en dispensaire. Au bout de 10 jours, me voilà de garde à Voh pour le long week-end du 14 juillet. Voh est un village à une demi-heure de Pouembout, et où se trouve un immense cœur formé naturellement par la végétation (photo de Yann Artus Bertrand). Pour la garde, Yannick et Marc m’ont rejoint dans une petite maison à côté du dispensaire. De jour comme de nuit, je dois me tenir prête à agir en cas de besoin. J’ai été appelé à plusieurs reprises ; il s’agissait surtout d’enfants malades : gastro-entérites, mais aussi crise d’asthme importante et convulsions liées à la fièvre. Une bonne dose de stress sur le coup mais heureusement, le médecin présent savait exactement ce qu’il y avait à faire.


Yannick a pu profiter de ces quelques jours passés à Voh pour explorer la plage de Gatope et dénombrer ses petits habitants marins : bernard-l’hermite, chiton et porcelaine, tellement affreux mais rigolos, …


Nous avons aussi beaucoup cuisiné car la maison est équipée d’un four, ce que nous n’avons pas à Pouembout. Et puis nous avons fait une cure de vieux James Bond, films absolument captivants !

mardi 23 juin 2009

Des nouvelles fraîches du doux hiver calédonien






Depuis le 21 juin, nous sommes entrés dans la saison fraiche mais même si quelques pulls sont les bienvenus, la douceur est de rigueur.

En tant que nouveaux parents, nous avons été dignement fêtés. J'ai reçu pour ma première fête des mamans, une magnifique orchidée à suspendre. Yannick, quant à lui, s'est régalé de fins chocolats.

Notre fiston continue à nous enchanter chaque jour. Il fait risette sur risette et découvre le bonheur de posséder des pieds (eh oui!). Il est un peu plus malheureux depuis que ses gencives lui font mal, l'occasion pour lui de mâchouiller allègrement Sophie la girafe. A quand la première dent?

Yannick est rentré très fier de plusieurs parties de pêche; nous avons goûté une délicieuse carangue et un crabe. Sur la denière photo, c'est un poisson "natural born-killer" comme dit Yannick!

Côté jardin, le petit bananier que nous avons planté pousse bien et nous aurons bientôt nos premières tomates cerises.

Voici maintenant une mini vidéo de Marc:

vendredi 24 avril 2009

Infirmière de brousse bis




Le mercredi 15 avril, je me réveille d'un bond à 3h30 du matin car c'est le grand jour où je commence à travailler... Je suis à peine sortie de la maison qu'un gros margouillat me tombe sur la tête. Signe de chance ou de malchance?

C'est en tout cas plutôt tremblante que je m'élance dans la nuit et j'avoue que je ravalle un peu mes larmes.

Au bout d'une demie-heure de route goudronnée, arrive le moment tant redouté de l'entrée sur la piste. Un panneau où est écrit le mot « REBEL » me donne un frisson dans le dos et dans le fracas du passage sur la piste, je pénètre en terre kanake. Finalement, la route se fait bien et le passage de la rivière est un succès.

Mais voilà que je ne trouve pas la maison de mon premier patient! Il fait encore nuit et j'ai perdu tous mes repères. Je sais qu'il s'agit d'un petit sentier sur la gauche, j'en aperçoit soudain un et je commence à le monter. Mais avec la boue, me voilà embourbée. Je réussis à me sortir de là et décide de monter ce sentier à pied. C'est bizarre, il me semblait que le chemin avait un virage à gauche... Je me retrouve nez-à-nez avec un champ... Finalement, je finis par trouver mon patient qui m'attendait par terre sur le sol, suite à une chute.

La matinée se déroule sans soucis, si ce n'est à un moment où un cheval barre mon passage. La femme à qui je viens de faire des soins s'empresse de l'écarter. Ma première prise de sang en tant qu'infirmière de brousse est mémorable: dehors, les pieds dans la boue et les jambes bouffées par les moustiques.

Les jours suivants, je prends de l'assurance sur la piste et me surprends à traverser la rivière en musique. Chaque jour m'apporte de nouvelles beautés dans le paysage: un arc-en-ciel en travers des montagnes, des hibiscus sauvages, des enfants jouant dans la rivière, des vaches bramanes qui traversent la rivière sous la pluie d'orage...

Si au début tous les habitants de la tribu me regardant avec des yeux ronds, je commence maintenant à me faire aimer de mes patients. Leur gentillesse me surprend et je ramène au bout de la première semaine des citrons, du piment, et quelques crevettes de la rivière... Une charmante petite fille m'a d'ailleurs promis de m'emmener un jour à la pêche aux crevettes.

Les soins sont plutôt variés et comme ma collègue m'avait prévenue, je dois sermonner gentiment certains patients... Ce patient par exemple, qui a la fâcheuse habitude de me dicter la façon précise dont il veut que je fasse ses pansements d'ulcères de jambes... Il ajoute toujours à la fin de mon soin un petit commentaire du genre « c'est bien mais peut mieux faire... tu n'as qu'un B comme note aujourd'hui... », et c'est dit d'un ton tellement taquin que je ne peux pas m'empêcher de rire.

L'hôpital, ses salles aseptisées et son organisation planifiée, semblent très loin de ce pays où le temps semble s'être arrêté.

C'est au milieu de la brousse et des kanaks qui y vivent, que je trouve un plein épanouissement au métier d'infirmière.







vendredi 17 avril 2009

Infirmière de brousse!



Voilà maintenant 3 jours que je sillonne pistes et routes au volant de mon nouveau 4x4 (le Kia Sorento en question) pour soigner mes patients!

Ce nouveau travail me plait énormément et je vous promets un article détaillé pour bientôt.

Juste rapidement, un petit aperçu de mes journées:
Levée un peu avant 4h du matin, je commence par donner une tétée à Marc, puis après un bon petit dèj, je me mets en route pour la tribu de Goapa où m'attendent mes premiers patients. Arrivée à Poya, j'emprunte la piste qui mène à cette tribu, dans la nuit et la montagne...
Les soins faits, je retourne sur Poya et la presqu'île de Népoui voir mes autres patients. Je finis ma tournée du matin vers 11h30 pour reprendre l'après midi à 14h.
Je m'occupe de 12 patients le matin et de 8 l'après-midi, souvent les mêmes. A cela se rajoute les prises de sang certains jours de la semaine.
Je travaille une semaine complète du mercredi au mardi soir, puis j'ai une semaine de repos.
Je rentre le soir à la maison à Pouembout vers 18h où Marc est content de retrouver sa maman (il est gardé par une nounou kanake) et où Yannick m'attend tendrement avec un bon repas!

jeudi 9 avril 2009

Une voiture sacrément difficile à dénicher!!!




Mercredi 1er avril (non ce n'est pas un poisson d'avril), j'ai rendez-vous à Poya avec une infirmière libérale qui recherche une associée. Le coeur battant, je m'y rends tout en me remémorrant les mille conseils de Yannick afin d'obtenir le poste.

Je suis à peine arrivée, que me voilà embarquée dans un gros 4x4 Ford Ranger aux côté d'une véritable infirmière de brousse. Et c'est parti pour des kilomètres de piste défoncée...

Tout en roulant allègrement sans se soucier des creux, des bosses, des ponts reserrés et même d'un ruisseau,(qui me font tressaillir à chaque fois), cette superwoman m'explique qu'elle se rend tous les jours dans les tribus pour y soigner les kanaks. Je crois rêver. Les paysages de montagne et débordants de verdure paraissent sortirent d'un autre monde.

«Bon, si tu es d'accord, tu commences dans 2 semaines», me dit Christine sans faire attention à mon air ahuri. Malgré cet aperçu impressionant du travail, je suis convaincue que c'est une occasion formidable pour moi de vivre une belle aventure, c'est pourquoi j'accepte.

Je rentre ensuite à Pouembout où Yannick m'attend avec impatience. Dans l'euphorie de la bonne nouvelle, nous prévenons nos familles.

Me voici donc bientôt infirmière de brousse !

Pour cela, il est indispensable de m'équiper d'un 4x4, qui sera mon compagnon de piste pour les 200km qui m'attendent quotidiennement. C'est ainsi que nous nous rendons à Nouméa dès le lendemain matin. Et c'est là que les ennuis commençent...

Le jeudi, très motivés, nous épluchons la totalité des petites annonces et nous rendons tantôt à droite, tantôt à gauche pour essayer différentes voitures. Après être tombés sur quelques épaves, nous décidons d'élargir notre recherche aux garages d'occasion. Nous voilà donc dans un véritable «supermarché des 4x4» où après avoir été reçu de façon lamentable, nous flashons pour un Nissan Terrano dans nos prix. Hélas, on nous dit qu'il est déjà vendu. Nous quittons ce garage et Marc lance un «beuleubeueueue» bien senti sur le pas de la porte, expression de bébé qui traduit un vif mécontentement.

Entièrement d'accord avec notre petit garçon, nous choississons de rester dormir à Nouméa le soir, afin d'élargir encore notre recherche et de nous reposer un peu. Nous retrouvons Céline, une de mes collègues infirmières, (ancienne camarade de promo de Pontivy et exilée comme moi en Nouvelle Calédonie). Autours d'un verre, nous papotons de mille choses et cela nous détend un peu. Céline, qui attend un petit garçon pour le mois de juin, est enchantée de revoir Marc, qu'elle n'avait pas vu depuis la maternité.

Nous nous rendons ensuite à un petit hôtel de la baie des citrons. Yannick se relaxe en regardant la télé, quant à moi je profite de la piscine avant la tombée de la nuit. Marc a le droit à son bain dans le lavabo et nous à une bonne douche. Nous partons manger à «Mr Boeuf», un restaurant à viandes où nous commandons chacun un énorme «T-bone steak» accompagné de frites. Hummm, çà fait du bien!

Le lendemain, nous repartons à la chasse aux 4x4. Nouméa étant doté d'un grand hypermarché, nous en profitons aussi pour faire quelques courses, ce qui nous change des petites épiceries de Koné.

Dans un cyber café, Yannick tombe sur une annonce qui parrait intéressante. Il s'agit d'un Land Rover Defender en bon état. Cette voiture est réputée increvable, adaptée à la piste, On dit que c'est un «guerrier de la boue» et une «voiture qui monte aux arbres». Et c'est aussi la voiture de Lara Croft...

Un javanais nous reçoit et nous présente la «bête». Nous l'essayons et je ne suis pas trop emballée. C'est plus l'aspect intérieur qui me déplait mais le propriétaire, qui est aussi mécano, nous affirme que c'est une très bonne voiture. Il veut réparer une pièce et nous propose de passer dans l'après midi pour donner notre réponse. Après manger, nous voici donc de retour. La réparation est plus longue que prévue, alors il me propose d'attendre avec Marc dans son bureau climatisé, me laissant son ordinateur à disposition et nous offre du chocolat...

«Quel monsieur sympathique!», pensons nous...

Quand la voiture est prête, nous faisons un dernier tour et décidons de l'acheter. Comme il se fait tard pour rentrer sur Pouembout et que le propriétaire veut astiquer à fond le véhicule, nous retournons à l'hôtel. Le lendemain, nous prenons la voiture et nous mettons en route pour la maison. C'est Yannick qui est au volant du Defender quand à mi-course celui-ci se met à secouer puis à s'arrêter minablement. Impossible de redémarrer! Yannick appelle tout de suite le propriétaire qui ne comprend pas... Finalement, il promet d'envoyer une dépaneuse rapidement et nous conseille de rentrer à Pouembout.

Plutôt contrariés, nous retrouvons notre maison bredouilles après un si long et éprouvant voyage. Notre petit garçon, un peu chamboulé comme nous par toutes ces aventures, est heureux de retrouver son transat! A peine installé, que le voilà en train de raconter dans son langage nos misères à doudou vache, petite peluche de son arceau.

Le week-end passe et nous tâchons de nous détendre un peu.

Le lundi, le propriétaire nous téléphone pour nous dire que la voiture est réparée et qu'il la fait amener par un remorqueur à Bourail, là où elle était tombée en panne, c'est à dire à 1 h de chez nous. Nous partons, pressés que cette voiture soit enfin chez nous et que nous soyons en paix. Hélas, nous ne sommes pas au bout de nos peines... A 5 min de Bourail, le remorqueur nous prévient qu'il vient juste de passer le péage de Nouméa. Cela veut dire qu'il sera à Bourail dans 2h et demie seulement!

Il ne nous reste plus qu' à attendre... Nous achetons un stock de lecture et un casse-croûte puis partons pour la plage qui est à quelques kilomètres. Nous improvisons un déjeuner sur l'herbe; j'avais dit à Yannick la veille que j'adorerai faire un pique-nique en pleine nature avec lui... me voilà satisfaite! Marc semble aussi apprécier sa tétée champêtre, heureusement j'avais pris gilet, chausettes et couverture pour lui.

Enfin, ma voiture arrive et enfin nous traçons sur Pouembout avec... La nuit est tombée et c'est moi qui ouvre la marche avec le Freelander. A un quart d'heure de la maison, je m'inquiète de ne plus voir Yannick dans mon rétroviseur. Je fais demi-tour: le Defender est immobilisé sur la route et Yannick essaie en vain de la redémarrer. Un gros pick-up s'arrête rapidement pour nous aider à la mettre sur le bord de la route. Yannick parvient à joindre son collègue José, qui dort ce soir-là à Bourail et se met en route pour venir tracter cette voiture qui décidemment ne veut pas de nous. Encore une heure d'attente en pleine nuit... Marc dort paisiblement dans la voiture tandis que , dépités, nous fixons la montagne et le ciel étoilé.

José arrive, tout sourire en s'exclamant «ah! L'aventure sous les tropiques!» et se met tout de suite au travail avec Yannick pour remorquer la voiture. Nous roulons doucement vers Poya, où nous la déposons chez Benoît, un autre collègue de Yannick, afin de la mettre en sécurité.

Nous sommes démoralisés, à une semaine de mon travail, je n'ai toujours pas de voiture. La perspective d'une nouvelle expédition à Nouméa ne nous réjouit pas.

Les jours suivants, nous décidons de mettre plus cher pour ma voiture et revoyons toutes les annonces à la hausse. Entre temps, le propriétaire a repris sa voiture dont nous ne voulons plus entendre parler.

Mercredi 8 avril, j'emmène Marc en poussette jusqu'à chez Sylvia, la fleuriste de Pouembout afin de lui acheter un bouquet. Je m'y rends régulièrement et nous avons sympathisé; elle a un petit garçon nommé Enzo, qui aime se promener à 4 pattes dans sa boutique remplie de fleurs. Je lui confie nos histoires de voiture et elle m'apprend que son mari vend quelques véhicules d'occasion sur Koné. Elle me donne ses coordonnées. Il s'appelle Patrice et a justement un 4x4 à nous proposer, c'est un Kia Sorento en excellent état. Nous l'essayons le soir même et d'emblée, il nous plait.

Serait-ce enfin la voiture qu'il me faut?


samedi 14 mars 2009

Biberon, couches lavables et compagnie



Suite de notre quotidien…

En ce moment, j’ai commencé la recherche active de boulot.
Eh oui, il faut le reconnaître, toutes les bonnes choses ont une fin et moi qui m’étais habituée au petit train-train « couches-tétées-ménage-cuisine », je dois bientôt en faire le deuil…

Boostée par Yannick, toujours plus réaliste et pratique que moi, je me suis donc rendue à la pharmacie pour acheter un tire-lait.
La première expérience de Marc avec le biberon avait été assez catastrophique, c’est donc avec appréhension que nous lui avons présenté le biberon de lait. Et à notre grand étonnement, notre bébé a descendu d’une traite et sans broncher les 100 ml de lait !
Comme vous le voyez sur la petite vidéo, il maîtrise parfaitement la technique ! Bon, bien sûr, il n’oublie pas pour autant comment téter, et le sein de maman, c’est carrément meilleur…

Crise financière oblige, nous avons décidé de faire des économies sur les couches en privilégiant les couches lavables, ce qui fait en passant un petit geste pour notre planète.
J’ai donc fait appel à mes piètres talents de couturière pour en confectionner. J’avais débuté le travail avec ma maman en métropole et je suis actuellement dans la phase « d’ajustement ».
En effet, c’est bien beau tout çà mais s’il y a des fuites, je risque d’avoir Yannick et Marc sur mon dos ; Marc à cause de son inconfort et Yannick parce qu’il en a fait les frais en portant Marc !

A part çà, notre jardin avait grandement prospéré sous les effets de la pluie si bien que si nous n’étions pas intervenus, l’émission Koh-Lanta nous aurait contactés pour y faire leur prochain tournage…Mais heureusement, nous avons tout défriché ce matin !

La noix de coco est toujours à l’honneur et nous avons cuisiné d’autres merveilleuses confitures, que je vais subtiliser la nuit en douce à la petite cuillère…
Vous trouverez assurément des cocos sur vos étals, (bien sûr pas aussi fraîches que chez nous mais çà fera l’affaire !), ce qui vous permettra de ressortir la vieille bassine en cuivre de grand-mère et de faire vous aussi ce pur délice.

Voici donc la recette pour un pot de confiture:

_1 noix de coco
_250g de sucre
_1 gousse de vanille
_un peu de cannelle
_1,5L d'eau

  • Cassez la noix, décollez la chair, enlevez la pellicule brune et râpez finement
  • Préparez un sirop en faisant bouillir l'eau avec le sucre, la vanille et la cannelle
  • Lorsque le sirop est bien pris, ajoutez la coco râpée
  • Faire cuire environ 1 heure jusqu'à ce que la pulpe de coco devienne transparente
  • Mettez en pots

Bon, je dois vous dire que c’est du boulot quand même mais çà en vaut la peine !


Comme promis, voici la vidéo de notre super petit bonhomme :

mardi 24 février 2009

Un mois de février pluvieux









Les parents de Yannick partis, nous nous retrouvons de nouveau en famille.

La saison des pluies débutant, nous avons moins l’occasion de nous baigner et d’aller à la pêche. Nous en profitons donc pour nous occuper dans la maison. Denis et Billy, les collègues de Yannick, nous ont donné une quantité de citrons et de noix de coco ce qui nous permet de faire un atelier confitures. Yannick est chargé d’ouvrir les cocos avec son « coupe-coupe » puis d’en extraire la chair. Quant à moi je la passe au mixer. Pour les citrons, nous nous y mettons tous les deux afin de les éplucher et de découper l’écorce. Humm, çà sent bon dans la maison !

Les jeux vidéo nous occupent également : Yannick me bat allègrement au tennis à la wii tandis que je me venge au bowling. Il en profite aussi (mais çà, il le fait même quand il fait beau) pour jouer à « Word of Warcraft », un jeu que je déteste et qu’il saura largement vous expliquer. Comme vous pouvez le voir sur une des photos, il parvient à jouer et à bercer Marc en même temps : le papa modèle…

A cause des pluies, la piste qui mène au travail de Yannick est défoncée. Certains jours, elle est particulièrement glissante et nous avons failli faire un tonneau la semaine dernière, un jour où je me rendais avec Yannick au travail afin de récupérer la voiture ensuite. Yannick, Billy et moi avons eu très peur mais Marc dormait paisiblement dans son cosy…

Notre petit bonhomme pousse bien et s’éveille de jour en jour. Il nous suit très bien du regard et nous sourit. Il a eu quelques petites misères : nous étions inquiets car il était semblait souffrir du ventre. Nous l’avons emmené chez le médecin qui nous a rassuré, les coliques du nourrisson sont très fréquentes et sans gravité. Pour qu’il aille mieux, j’ai enrichi mon alimentation en légumes, ce qui influence sur le lait. Il prend aussi un médicament pour quelques jours à la pipette et nous avons essayé de lui donner un biberon d’eau hépar. Marc n’ayant jamais touché de tétine ni de biberon, il a été considérablement surpris et mécontent quand Yannick lui a mis cette chose en plastique dans la bouche, chose qui en plus ne donnait pas de lait ! Berk ! Finalement, face à ses cris, nous avons renoncé et Marc, soulagé, s’est jeté goulument sur mon sein.

Voilà donc un petit aperçu de notre quotidien.

samedi 21 février 2009

Des visteurs venus de loin






Dimanche 1er février, alors que Marc fête ses 2 semaines et un jour, nous nous apprêtons à recevoir des invités venus de très loin. Les parents de Yannick arrivent en effet de métropole et ont hâte de voir leur premier petit-fils et nous deux par la même occasion.

C’est en fin de matinée que nous les voyons arriver, un peu fatigués de leur long voyage mais heureux. Après un apéro, nous nous mettons à table pour déguster des crevettes du pays. Nous leur avons concocté un programme de découverte de la région. Les parents de Yannick sont en effet sur le Caillou pour 15 jours : la première semaine, ils sont avec nous et dorment à l’hôtel à Koné ; puis la semaine suivante, ils partent en amoureux sur l’île des Pins avant de passer leur dernier week-end à Nouméa où nous les rejoindrons.

Le lundi, nous décidons de partir pour la plage de Pindaï. Malheureusement, il y a énormément de vent et Marc reste avec moi dans la voiture. Le lendemain, direction plage de Poé à Bourail où le temps est nettement plus clément. C’est une première pour Marc qui inaugure son petit abri de plage. L’air de la mer semble lui réussir puisqu’il passe la plupart de cette journée à dormir. Petit incident : à un moment, notre bébé se fait un peu ensabler et gagne sa première douche d’eau au jerricane. Yannick et ses parents profitent pour faire un petit tour en hoby cat.

Durant les jours qui suivent, nous leur faisons découvrir la plage de Franco où tout le monde s’initie à la pêche. Pêche fructueuse pour le papa de Yannick qui réussit à avoir un crabe magnifique (plus d’un kilo) au bout de sa ligne ! Celui-ci finira dans la casserole et nous fera un festin le soir même. C’est là que nous rencontrons Momo, un kanak de Pouembout, qui est également pêcheur. Le produit de sa pêche nous consolera d’ailleurs un soir où nous rentrons les mains vides : deux gros poissons perroquets pêchés au fusil et soigneusement congelés : un régal dans la salade tahitienne !

Nous nous rendons également à Poindimié le vendredi où la maman de Yannick découvre avec bonheur toutes ses petites cabanes de fruits et de légumes parsemées le long de la route.
Dimanche, je reste avec Marc à la maison tandis que Yannick et ses parents partent visiter une autre ville de la côté Est : Hienguène. Le lendemain, Yannick reprend le travail ; nous le rejoignons à midi pour le repas. Puis le mardi, ses parents s’en vont à Nouméa d’où ils prendront le bateau pour l’île de Pins.



Samedi soir, comme prévu, nous les accueillons à l’arrivée du bateau, le Betico. Ils sont enchantés de leur séjour sur l’île. Nous nous rendons ensuite tous ensemble au restaurant.

Puis direction le Méridien, un des hôtels les plus luxueux de tout Nouméa. Yannick et moi nous y sommes déjà rendus dans l’après midi et avons profité avec délices de la piscine et la plage de l’hôtel.

Le soir,près être allés au restaurant, à l'hôtel, Yannick et moi descendons avec Marc dans le salon du hall, où un pianiste joue de la très jolie musique... pendant un court moment, j'ai l'impression d'être une princesse. Ce fut une Saint Valentin formidable.

Le lendemain matin, nous avons droit à un somptueux petit déjeuner avec buffet à volonté. Puis nous nous rendons au marché de Nouméa où la maman de Yannick achète ses derniers souvenirs; elle porte Marc dans le porte bébé tout au long du marché et en est extrêmement fière!

Une fois rentrés, nous ne trainons pas pour aller nous baigner. Yannick et moi pouvons nager ensemble dans la mer, main dans la main, tandis que la grand-mère de Marc veille sur lui. Nous passons une très bonne journée à la plage en profitant du spectacle des kite-surf.

Le soir, après avoir mangé dans un très bon restaurant, nous sommes dit au-revoir car nous avions toute la route à faire de nuit et les parents de Yannick prenaient l’avion plus tard.
Quand je suis remontée dans la voiture pour m'asseoir à côté de Marc, il avait sur la joue une larme de sa grand-mère qui venait de lui dire au-revoir: j'ai trouvé çà émouvant.
Nous avons passés de très bons moments avec les parents de Yannick et ils nous ont beaucoup gâtés.

Marc a maintenant 1 mois. Il est de plus en plus éveillé et commence à nous sourire. L'allaitement est beaucoup plus facile qu'au début et Marc fait ses nuits de plus en plus souvent.