jeudi 27 novembre 2008

Confection d'une table en bois flotté



Le second week-end après notre arrivée a été consacré à la confection d’une table en bois. Yannick croyant aveuglement en mes capacités scoutes, nous avons commencé par élaborer un plan.

La plage est pleine de bois flotté et nous en avons ramené un jolis tas. Après avoir scié les morceaux à la bonne taille, il a fallu les assembler à l’aide de brêlages en ficelle, ce qui a un peu mis à l’épreuve nos nerfs…

Difficile en effet d’obtenir une stabilité quand les pieds de la table ne sont pas plantés au sol ! Ceci dit, nous sommes parvenus à un résultat : une table avec un plateau immense et malgré tout un peu branlante !

Baignade



Etant situés tout près de la plage, nous aurions tort de nous priver des bienfaits de la baignade. L’eau est toujours chaude même le matin vers 6h30 (euh oui nous nous levons vers 5h30 un peu après le lever du soleil, ce qui nous permet de faire pas mal de choses avant que Yannick ne commence son travail à 7h30).
Le matin est donc un bon moment pour la baignade, la chaleur n’étant pas étouffante, la marée généralement haute et la mer sans vent.
Après n’avoir fait que barboter les premiers jours, je me suis décidée sous la forte pression de Yannick, à m’initier au masque, tuba et palmes…
Celui-ci est un professeur très patient (quand on sait qu’au début j’angoissais rien qu’à l’idée de mettre la tête sous l’eau) et me donne au fur et à mesure différentes « missions » sous-marines : nager 10m sous l’eau, photographier sous l’eau un bernard l’ermite en action, aller chercher des bâtons de palétuvier qu’il m’a auparavant lancé, faire le tour de la station de pompage (où je n’ai pas pied) afin d’y observer les poissons…
Actuellement, les exercices portent sur la maîtrise de la nage avec palmes.

Moustiques...

Charmantes bestioles qui semblent aimer particulièrement le sang suédois !

Pourtant les moyens ne manquent pas pour lutter contre ce fléau : sprays répulsifs (sensés être « odourless » mais dégageant une forte odeur de formol…), diffuseur à brancher dans la chambre (efficace mais ne protège pas quand on sort), moustiquaire à suspendre au-dessus du lit (pratique mais un peu galère surtout si cela chatouille un peu votre compagnon)…le moyen le plus sûr étant encore de les tuer avec ses mains !

Pêche : épervier, crabe, poisson





Proximité de la mer oblige nous nous sommes mis sans tarder à la pêche. Nous avons commencé par investir dans un filet épervier : c’est un grand filet que l’on lance à la main qui forme un cercle avant de se poser au fond de l’eau ; il faut ensuite tirer sur le filet pour le refermer grâce aux plombs qui sont à sa périphérie puis le ramener doucement vers soi en raclant le fond. Cette technique de pêche s’utilise dans les mares d’eau de la mangrove mais nous a ramené que de tout petits poissons pour le moment : ceci font d’excellents appâts pour la pêche à la ligne.

Yannick a en effet confectionné des lignes avec du fil, des plombs, des hameçons et du bois flotté. En 3 semaines, nous avons pêché ainsi 4 poissons et une vingtaine de crabes des palétuviers.

La pêche aux crabes est une pêche très rigolote : il faut tenir sa ligne verticalement dans les eaux peu profondes et caillouteuses et observer. On ne tarde pas alors à voir sortir de son trou Mr (ou Mme) Crabe attiré par l’appât. Le but est ensuite de l’exciter suffisamment pour que ses 2 grosses pinces agrippent le poisson fixé à l’hameçon (choisir de préférence une tête de poisson pour éviter qu’il ne soit déchiré) puis il faut rapidement remonter sa ligne, jeter le crabe dans le seau et le couvrir (au début, nous ne couvrions pas et nous avons eu la surprise de voir un crabe remonter le seau et sauter dans l’eau !).

Les crabes passent directement du seau au frigo puis du frigo à la casserole…Cette dernière opération peut s’avérer délicate car bien qu’engourdis par le froid, les crabes gardent leurs redoutables pinces : mieux vaut fermer les issues et mettre des chaussures aux pieds !

La saison de la pêche aux crabes se termine fin novembre et reprendra en février. Ceux-ci sont de la taille d’un tourteau mais vifs comme des étrilles. La taille minimale réglementaire pour le corps est de 14cm.

PS: Yannick a péché un rouget de palétuvier d'1 kilo mercredi à 6h30 avant d'aller au boulot ;)

Edit: les crabes se séparent eux même de leurs pinces quand on les leurs tient, nous ne les avons pas torturé;)

Visite au dispensaire

Point d’hôpital à Koné mais un dispensaire.

C’est là que j’ai vu la sage femme pour la visite du 7ème mois. Tout va bien pour moi et le bébé ! Nous avons même pu voir sa petite tête à l’échographie…

Je suis soulagée et rassurée car la sage femme est très gentille et elle s’occupera de la fin de mon suivi de grossesse. Elle n’assure pas la préparation à l’accouchement mais j’irai voir la sage femme libérale de Koné pour cela. J’aurai la troisième échographie le 1er décembre.

Nakamal et cava

Dès la première semaine après notre arrivée, nous sommes allés dans un « nakamal » : c’est un lieu où l’on boit exclusivement du « cava » qui est une boisson faite à base de racines de poivrier et qui a des vertus décontractantes.

Celle-ci est servie dans une moitié de noix de coco vide et se boit d’une traite. Elle a la réputation d’avoir très mauvais goût. Yannick en a goûté et le confirme !

Cependant, c’est un endroit convivial et on y repart apaisés.

Arrivée à Koné



Nous avons été accueillis (lundi matin ) avec un beau collier de fleurs
fraîches par mon collègue José, indonésien natif de l'île spécialisé
dans les pathologies de crevettes. La chaleur était tout a fait supportable et
l'accueil très chaleureux.

Nous nous sommes arrêtés à Boulouparis, ou nous avons
pu nous doucher et ou j'ai rencontré une partie de mes futurs correspondants qui sont tous très sympas et prévenants.

Après un casse croûte, nous prenons la route de Koné et découvrons les nombreuses montagnes de Nouvelle Calédonie, ses mangroves, ses villages.
Le paysage est plutôt désertique avec un sol très rouge, en parti à
cause de l'activité minière)
Miriam qui était en plein jet-lag a dormi pendant les trois heures de
trajet.

Nous sommes arrivés à la base de Koné après 11km de piste: la base est en
bordure de mangrove avec une plage et un Nakamal a proximité ( salon de
thé en taule pour boire une boisson relaxante faite à partir de racines
de poivriers (le kava) , on y va surtout pour discuter)


La base où nous logeons est toute neuve et le personnel très accueillant (nous avons été invités au resto mais cela a été reporté à mercredi, nous étions trop
fatigués lundi)

Nous sommes logés sur la presqu’île de Foué qui est à environ 10km de piste sur la gauche dès l’entrée dans Koné.

Koné est situé à 241km à l’ouest de Nouméa. C’est la capitale administrative de la province Nord et compte 4500 habitants. Cette ville est proche du massif du Koniambo, d’où l’on extrait un minerai à la teneur en ferronickel exceptionnelle.

Du studio où nous logeons provisoirement, nous avons vue sur le mont Koniambo et nous sommes à quelques centaines de mètres de la plage.

l'équipe de la station de Koné est de nouveau au grand complet :
5 personnes:
-José
-Benoit : programmateur et biologiste avec lequel je travaille
-Denis responsable de la base
-Billy partenaire de José.
et moi et oui nous ne sommes que 5 pour faire tourner la boutique.




mercredi 26 novembre 2008

Le voyage

Destination Nouvelle Calédonie…

Nous sommes le samedi 1er Novembre 2008. Cela fait environ 1 mois que Yannick a reçu son affectation pour cette destination de rêve. 1 mois intense de vente de meubles, de résiliation, de papiers administratifs…mais aussi de nuits blanches à surfer sur le net sur des sites tels zoreille.com…Tout cela est maintenant derrière nous. Nous sommes dans l’avion à Lyon, il est 23h et nous volons pour Paris.

Aéroport Roissy Charles de Gaulle : nous décollons de la France métropolitaine ; nos larmes ont maintenant séchées (difficile en effet de se dire que l’on quitte ses proches pour 1 an ou 2) et nous sommes tous les deux un peu excités. C’est parti pour environ 11h de vol jusqu’à Tokyo, notre escale. Nous découvrons le confort des longs courriers : écran individuel avec films, jeux, musique…à disposition ; boissons et glaces à volonté en self-service ; repas et petit déjeuner. Seul bémol, nous demandons à notre voisin de me laisser la place donnant sur l’allée des fait des besoins de la grossesse. Il refuse et nous dit qu’il a expressément demandé cette place, mais qu’il se lèvera aussi souvent que nécessaire. Cela aurai pu convenir si ce monsieur n’avais pas pris un somnifère de cheval : résultat nous avons du l’escalader sans que cela ne le réveille….

Tokyo : nous voici dans la capitale japonaise dont nous ne verrons pas grand-chose à part son bel aéroport et ses boutiques duty free. Quelques dollars en poche, nous testons deux ou trois spécialités japonaises mais cela n’est pas un succès pour nos papilles…

Cette fois-ci, sa y est : nous volons à destination de la Nouvelle Calédonie ! Nous venons en effet d’embarquer dans notre dernier avion dont le temps de vol est d’environ 10h. Yannick ne tarde pas à prendre un somnifère pour amortir le décalage horaire. Nous avons donc tout intérêt à dormir en avance car nous arriverons le matin. Nous commençons à trouver le voyage long et d’être pressés de nous rafraîchir.

La Tontouta, aéroport de Nouméa. Le cœur battant, nous descendons de l’avion et la chaleur tropicale nous happe dès que nous avons posé le pied au sol. Après avoir récupéré nos bagages et passé la douane, nous voilà soudain accueillis par José qui nous jette à chacun autour du cou une magnifique couronne de fleurs.

Bienvenue sur le Caillou !

Ps : Nous tenons a remercier notre futur fils qui nous a permis d’être prioritaire dans les files d’attente et qui a monopolisé l’attention des douaniers ;)