lundi 8 décembre 2008

Nouméa bis : cette fois -ci c’est la bonne



Jeudi 27 novembre, comme tout les jeudis vers 9 H, nous allons chercher les deux journaux de petites annonces. Cela ne sert à rien de se presser car la quasi-totalité des annonces sont sur Nouméa, les meilleures affaires seront donc parties avant mon arrivée samedi. Eh oui, cette fois-ci je pars seul, en bus, le voyage est trop éprouvant et surtout inutile pour Miriam.

Nous surlignons la quinzaine de petites annonces qui nous intéressent (de la R25 break au Land Rover Freelander). Un Freelander pas trop vieux, sans trop de km, à un prix très bas comparé aux voitures équivalentes attire notre attention. Nous téléphonons et nous apprenons que ce véhicule n’est toujours pas vendu et qu’il n’a pas d’arbre de transmission, autrement dit ce 4x4 ne fonctionne plus qu’en traction. Cette ablation évite une réparation plus coûteuse et que la même panne se reproduise. Nous expliquons au vendeur que nous sommes sur Koné, qu’il nous est difficile d’acheter une voiture car elles sont vendues avant que l’on puisse venir, ce dernier accepte de nous la réserver jusqu'à samedi midi.

J’appelle l’épicerie « halte au bus » qui est justement à l’arrêt de bus et qui vend les tickets : une caissière me répond que le seul bus du samedi est à 10H et qu’il arrivera donc vers 14h. J’appelle le vendeur qui accepte sans problème un rendez-vous pour mon arrivée.

Durant la nuit de vendredi à samedi je dors très mal, car j’angoisse de faire un si gros achat .Je réfléchis beaucoup aux risques que le véhicule nous coûte trop cher en réparation et fasse le budget du mois de décembre : nous allons devoir payer un mois de loyer plus deux mois de caution soit la totalité de ma paie…

Samedi matin, je fais mon sac pour aller à la grande ville. Je prends de quoi passer une nuit à l’auberge de jeunesse au cas où je n’achète pas de voiture et doive rentrer en bus dimanche. Je fais mes adieux à Miriam et attaque les 11KM de piste qui nous sépare de la RT1, route traversant la Nouvelle Calédonie du Nord au Sud en longeant la cote Est, passant accessoirement par Nouméa.

Je marche pendant une demi heure, et m’inquiète parce que je n’ai croisé aucune voiture allant dans mon sens, j’ai peur de ne pas arriver à temps pour le bus. Une Mélanésienne qui habite au village de pêcheurs à l’autre bout de la plage me prend en stop ; nous discutons et elle me dit que selon elle il n’y a pas de bus à 10h le samedi, ce qui ne me rassure guerre. Elle me dépose au bureau de tabac, où j’achète une revue pour le voyage. Le buraliste me dit aussi qu’il n’y a pas de bus à 10h le weekend. Devant mon air angoissé, il me dit qu’il me reste une solution : faire du stop, en me disant que c’est efficace pour peu que l’on soit patient. Je me rends enfin à « halte au bus » et la patronne me dit qu’il n’y a pas de bus et que ca doit être la nouvelle qui m’a répondu …Merci beaucoup …

Que vais-je faire ??? La voiture que je descendais voir avait l’air parfaite et à un bon prix. ..De toute façon si je rentre ce sera le même cinéma le weekend prochain… Je tente le stop ! Au bout d’une vingtaine de minutes, je suis pris en stop par un homme qui lisait au volant… Il m’annonce qu’il ne va que 10km plus loin, j’entretiens la conversation pour ne pas qu’il retourne à sa lecture.

Il me dépose, je refais du pouce et assez rapidement une voiture s’arrête et m’emmène directement pour Nouméa. Le conducteur s’appelle Patrick, instituteur de Pouembout (prononcer pointboute, c’est là que nous emménageons). Il travaille la semaine en brousse et redescend le weekend sur Nouméa. Nous sympathisons, surtout quand je lui dis que Miriam et moi cherchons une association pour faire du soutien scolaire, en parti pour s’insérer socialement. Pour le remercier, je lui achète deux kilos de litchis à un marchand sur le bord la route. Il me dépose à Rivière salée, le quartier de Nouméa où habite le vendeur, et me propose de nous voir la semaine prochaine.

J’appelle le vendeur qui arrive peu de temps après dans une voiture que je juge neuve au premier abord. En réalité c’est le Freelander que je venais voir !!! La carrosserie est impeccable, l’intérieur est en bon état, mis à part la garniture de toit, ce qui est très courant ici, cette partie se tropicalisant mal. Je fais le tour du véhicule ; les ampoules, essuies glace et jet fonctionnent, par contre les pneus avant sont à changer. Le propriétaire me montre une tonne de factures, y compris celle de l’embrayage et du joint de culasse (avec tout le toutim) refaits il y a moins de 30 000 km. Nous allons faire un tour pas parfait mais concluant : ce soir je rentre avec un Freelander ! Reste à négocier le prix.

L’annonce est à 420 000 francs, et il ya pour 50000 francs de frais je propose donc de partager les frais et de prendre la voiture à 395 000 (je ne suis probablement pas un bon commercial), le monsieur me dit « va pour 380 000 », bon d’accord !!! Je tiens à remercier ce monsieur très aimable, compréhensif et honnête.

Je repars avec ma nouvelle auto quasi neuve pour son âge (10 ans) et m’arrête chez un discounter acheter de la vaisselle au cas où nous emménagions la semaine prochaine. Je cherche désespérément une table à moins de 200 euros et je trouve, pour 83 euros…une table jardin avec 4 chaises, faute de mieux ça ira pour le moment. Je termine les achats par des plaques de cuissons (nous avons déjà acheté un micro onde à un collègue) et je rentre : 3 heures de route confortablement installé, à savourer mon achat et à imaginer la surprise de Miriam a mon arrivée.

Miriam fut très heureuse de me voir de retour avec notre belle voiture.

Ps : j’ai acheté des lots de 10 fourchettes, 10 cuillères etc pour un euro chacun, et bah ils sont déjà tachés de rouille…

1 commentaire:

Mel a dit…

pete la toi pas avec ton 2*4 ^^

Gros bisous